Lentz
"Ta S"





Le Mans 27/9/67



Roger chéri !


Tu ne peux connaître ma joie en apercevant ta lettre rue des Potiers. Oui je l'attendais. Si tu savais quelles idées je m'étais mis en tête. (je te voyais malade, le courrier ne te parvenant pas) J'ai pensé également que tes nouvelles occupations t'accaparaient.

Je suis très heureux pour toi que tu puisses reprendre "ton bâton de pelerin" mais il est regrettable que tu sois si loin. Je te voudrais tellement près de moi. Tu sais par moment j'ai un cafard monstre. Roger tu me manques beaucoup certainement plus que tu penses. J'ai hâte de te voir.

Ne me dis surtout pas que ton voyage à Paris n'a pas lieu. Ce serait épouvantable.

Les dates que tu m'indiques me conviennent. Mais tu serais assez gentil pour me les confirmer le plutôt possible. (Ce n'est pas pour le bureau, mais pour mes parents).

Que fais-tu le dimanche ? Es-tu allé voir tes parents ? Roger ce n'est pas une indiscrétion, mais seulement pour pouvoir te situer un peu tous les jours. Tu vois je pense toujours à toi. Vendredi soir, je vais rejoindre mes parents. Je reviendrai dimanche soir, ou lundi matin. Tu sais je m'ennuie ici ; toujours seule.

Chéri je pense que tes vérifications te rameneront à ton bureau pour recevoir ton courrier sinon je serai abandonnée. Je t'en prie ne tarde pas trop à m'écrire. Si je suis exigeante c'est parceque je t'aime.

Longtemps je t'embrasse


"S"